1. |
Je peux lire
02:41
|
|
||
Je peux lire.
Vingt six lettres au total
Se mèlent puis s'étalent
Au grés de mes lectures
Je peux l'irradier, même,
L'irremplaçable point
Chahuter la virgule
Ou flanquer d'un tréma
N'importe quelle voyelle.
A faire tomber les murs
Comme du haut d'une falaise
Mes fadaises s'épanchent
Tu sens comme la braise
Mes mots contre tes hanches
Je peux aussi écrire.
Vingt six lettres toujours
Se battent pour un place,
Et puis je peux chanter,
Pour tracer une route
Ou pour briser la glace
Pour que les lettres dansent
Qu'une mélodie naisse
A l'orée du silence
On peut alors s'échouer
Naufragés d'un poème
Au bout de cet exil
Sommes nous encore les mêmes
|
||||
2. |
L'orage
02:34
|
|
||
A quoi cela peut-il servir de pleurer
Puisque le ciel s'en charge,
Et pourquoi s'étonner ?
D'un éclair de courage, comme un orage d'été
Tonnera notre rage,
Foudroiera le passé
A quoi cela peut-il servir de pleurer ?
Puisque le ciel se charge
D'un nuage de fumée
Comme en moi passe et repasse ton image
M'emplissant de nuées
De regrets de passage
Tout en te débattant
Tu ouvriras ta cage
Thoracique, et dedans
Là ton cœur jamais sage
Battant comme sous le vent
Claquerait un drapeau
Soulevant en même temps
Un frisson sur ma peau
Sur ma peau
Mais pourquoi donc se languir et sangloter
Puisque sur ton visage
semble se dessiner
Un éclair de courage comme un orage d'été
Puisque tu envisages
de nouveau cette idée
De notre amour débutant
Tu as ouvert la cage
Gravé là, au dedans
Il y avait un message
Il semble que le vent
Nous souffle dans le dos
Soulevant en même temps
Un frisson sur ta peau
|
||||
3. |
|
|||
Aussi rouge que l'écrevisse
Aussi laid que l'est la laie
Il a vu entre les cuisses
De sa crevette adorée
Autant de vice
Que de beauté
L'ampoule brille auprés du lit
Et l'ombre danse sur le plafond
Son sexe est cuit au bain-marie
Dans une casserole de passion
Il va il vient
Là, dans le fond
c'est moche à voir
Mais c'est si bon, si bon, si bon
Il fait trop chaud sous la sueur
Sa peau n'est plus qu'un vieux torchon
Entre basse-cour et haut-le-coeur
La vie ne sent pas toujours bon
A draguer la Marie Salope
Pour remplir ses cales roses-bonbons
Avant de se relever, hop
Et de renfiler son caleçon
Il va il vient
Là, dans le fond
c'est moche à voir
Mais c'est si bon, si bon, si bon
L'amour auquel on croit encore
Lorsque, du reste on touche le fond
N'est jamais bien loin de la mort
La mer à boire et ses poisons
Aussi rouge que l'écrevisse
Aussi laid que l'est la laie
Il a vu entre les cuisses
De sa crevette adorée
Autant de beauté que de vice
Autant de vice que de beauté
|
Lola Stropitek Paris, France
Lola Stropitek est un projet de chanson né de la rencontre de Paul Berger et Louise Pressager, plasticiens et paroliers,
avec Ferdinand, chanteur, compositeur et multi-instrumentiste.
Nourri par une curiosité insatiable et des pratiques éclectiques, Lola Stropitek fait rimer chanson « à texte » avec harmonies raffinées, rythmiques inhabituelles et bidouillage sonores.
... more
If you like Lola Stropitek, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp